• Toujours d'actualitéCe livre, publié en 1997, est hélas toujours d'actualité… Il se pourrait même qu'il soit prémonitoire.

    L'intolérance, le racisme, la marginalisation des banlieues, la misère… et l'impasse politique pour éradiquer tous ces problèmes. Imaginez que l'extrême-droite, comme ça s'est déjà passé au 20e siècle, prenne le pouvoir. C'est le thème de ce roman qui mêle la fiction du roman, et la réalité de notre société.

    264 p. introuvable en librairie. 

    Quelques exemplaires à l'AAEL. Commander ici, ou par mail : aael-toulouse@sfr.fr


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  • Avant tout, et quoi que nous en disions, nous sommes épouvantés ! personne, et surtout pas ceux qui ont le courage de résister, ne mérite de mourir comme ça ! exécuté, sans pouvoir dire un mot, sans pouvoir exprimer le moindre message… foudroyé par la haine imbécile, sourde et aveugle !  Alors, bien sûr que nous sommes touchés, bien sûr que nous pensons avec émotion et tristesse à ces copains de toujours, et évidemment, nous sommes solidaires de Charlie blessé et nous le serons de Charlie renaissant, résistant… Mais au-delà de cette peine, nous qui sommes particulièrement attachés à l'expression libre, notre objectif depuis tant d'années, nous sommes aussi profondément irrités par l'utilisation de pure circonstance, superficielle, hypocrite,  qui est faite de cette notion ; nous saturons déjà des déclarations et des trémolos qui dégoulinent de nos télés et qui, en réalité, ne changent pas et n'ont aucunement l'intention de changer notre monde de merde.… 

    Vous avez dit « liberté d’expression » ?

    Et depuis quand vous importe-t-elle, la liberté d’expression ? Vous, les puissants, vous, les maîtres de la pensée dominante, vous les tartuffes, les règlementeurs, les censeurs, les communicants ?

    Et depuis quand avons-nous cette liberté, et les moyens de cette liberté, nous, les pauvres, les obscurs, les ordinaires ? Depuis quand acceptez-vous que l’on remette en cause votre ordre, vos décisions, vos profits, vos discours ?

    Certes, tout le monde n’utilise pas la kalachnikov pour imposer sa façon de penser, mais la «liberté d’expression», elle ne revient sur le tapis que quand elle est mise en cause par «les autres» : les méchants. Nous, les occidentaux, nous avons la liberté de rire, un peu, mais pas trop, de nous révolter, mais dans les clous, d’avoir des idées, oui, mais les bonnes !

    Ne nous faites pas rigoler, gens de pouvoir, la liberté d’expression, la liberté de pensée même, vous vous en tamponnez ! et vous savez la manipuler à votre avantage, dans un sens, puis dans l’autre…

    Tout ça pour dire que, dans l’horreur de ce qui est arrivé, ce n’est pas tant la liberté d’expression qui est en cause, mais la vie même de ceux qui ne se soumettent pas, de ceux qui sont morts sous les balles de fous de dieu, et en d’autres temps auraient pu être assassinés par les fachos du coin, ceux qui, en tous temps, ont lutté contre la connerie humaine d’où qu’elle vienne, l’intolérance, l’aliénation, le fascisme, le racisme, le pouvoir des religions, de l’argent-roi, l’injustice, l’inégalité etc. etc.

    Le problème c’est qu’ils sont morts, c’est qu’ils ne s’exprimeront plus, c’est vrai, et le problème c’est aussi ce flot de paroles inutiles qui accompagne leur mort, pour combien de jours ? qui sait ? combien faudra-t-il pour que les médias trouvent un autre sujet, même moins spectaculaire, mais nouveau ? n’est-ce pas la loi de la presse ? bien davantage que la liberté d’expression ?

    Ce ne sont pas des journalistes que nous avons perdus, ce sont des êtres humains. Ils avaient choisi la caricature, la dérision pour dire des choses, mais c’étaient avant tout des personnes, des copains, avec des idées qui ne plaisaient certainement pas à nos hommes et femmes politiques, si "émus" aujourd'hui !

    Il y aurait tant à dire sur ce qui génère la dérive meurtrière, insensée de ces déments qui sont capables de tuer pour un dessin, pour qui la mort ne veut rien dire d’autre que la démonstration de leur supposée puissance, que l’on ne peut que trouver dérisoire ce qu’il en ressort, et ce qui va en découler, de racisme larvé, de déclarations de pure forme, et, au fond, d’indifférence profonde.

    Aujourd’hui, l'émotion, un monde fou dans les rues, on peut s'en réjouir, mais hélas demain, le train-train, les sous, le travail, la famille, et bien sûr, la patrie !

    à suivre

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    Samedi 17 janvier 2015

     Suite

     Liberté d’Expression ou Expression Libre ?

    Des millions de personnes ont donc «manifesté» leur revendication de liberté d’expression. C’est bien. Mais de quoi s’agit-il ? sans doute du refus de la censure, un peu, mais surtout, et c’est plus que légitime, du refus d’être tué pour ses idées.

    Dans la tête de la multitude de gens qui étaient là, tous les « Je-suis-Charlie », on peut se demander s’ils pensaient à leur propre possibilité d’expression, où si cette revendication ne restait pas un peu théorique, réservée à ceux qui ont le rôle de «s’exprimer», les journalistes, les dessinateurs, les écrivains, les artistes…

    C’est déjà pas mal, dans un pays où l’on censure encore, quoi qu’on en dise, et où l’on peut tout dire, mais quand même…  un maire peut empêcher une exposition qui ne lui plaît pas, un ministre peut interdire un spectacle, certes assez infâme, mais où est la limite ? Ne vaudrait-il pas mieux combattre les idées par les idées que d’interdire ?

    Bien sûr, ce n’est pas de l’assassinat, mais ce n’est pas la liberté non plus, même si encore une fois, en France, nos spécialistes en parole, en critique et en humour peuvent aller assez loin…

    Est-ce que cela peut nous suffire ?

    La liberté d’expression est un droit, qui se défend, qui se revendique… c’est un minimum.

    L’Expression Libre est autre chose : c’est l’indépendance de la réflexion et de la parole de chacun de nous, individuellement ou en groupe ; c’est la résistance à l’endoctrinement, à l’abrutissement, c’est le refus de la soumission aux discours imposés ou hypocritement distillés, de l’abrutissement généralisé, c’est aussi la construction d’espaces de liberté, de rencontres et d’échanges. Ce n’est pas la télé, ce n’est pas la presse, ce ne sont pas les discours des « spécialistes ».

     L’expression libre, c’est l’autonomie de l’individu, son droit à construire ses propres croyances, ses convictions, à pousser ses gueulantes s’il en a envie, à contester les idées reçues…  et surtout à avoir les moyens de le faire, le courage de le faire, la liberté de  le faire.

     L’expression libre c’est l’insoumission aux discours lénifiants, aux images trompeuses, aux discours dominants, aux baratins et à la notion même de «spécialiste»

    L’Expression libre, c’est accoucher, souvent dans la douleur, d’une pensée et d’une parole personnelles, et arriver à les partager, à en débattre…

    Tout est à tous… et avant tout, le droit à la parole !

     


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  • Basta !


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